Au sortir de la seconde guerre mondiale, les frontières sont instables et les relations géopolitiques fragiles. Il faut rétablir les économies et les communautés alors que le commerce inter-européen est au plus bas.

C'est dans ce contexte qu'en 1948, sous l'impulsion d'associations européennes de transport routier de marchandises et de voyageurs, dont l'AFTRI, naît l'Union Internationale du Transport Routier (IRU), et avec elle, l'idée d'un système de transit douanier permettant aux marchandises de franchir les frontières qui deviendra un outil indispensable de la relance du commerce européen : le TIR. 

L'année 2024 a marqué les 75 ans de la première convention TIR. Etablie en 1949 sous l'égide de la Commission économique pour l'Europe des Nations unies (CEE-UN) - qui participe toujours, avec l'IRU et, en France, l'AFTRI, au bon fonctionnement du régime TIR - elle est suivie des conventions de 1959 et 1975, permettant ainsi au TIR de s'adapter aux besoins du secteur et aux nouvelles règlementations.

Le TIR reste aujourd'hui le seul système de transit douanier multimodal qui permet aux marchandises de transiter depuis un pays d'origine vers un pays de destination dans des remorques, semi remorques et conteneurs scellés, grâce à la reconnaissance des contrôles douaniers tout au long de la chaîne logistique.

La voie de la digitalisation complète du TIR s'est ouverte en 2021, avec l'entrée en vigueur l'annexe 11 de la convention TIR et la mise en œuvre de l'eTIR. Alors que le commerce international transite vers les outils digitaux, l'eTIR représente une solution unique pour contribuer à la digitalisation du transport routier international et du transport intermodal.